Madeleine

architectes epf sia

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Transformation d’un chalet d’habitation en bâtiment administratif, Val-d’Illiez

Réalisation 2025


Au cœur du village de Val-d’Illiez, un chalet historique datant de 1891, marqué par le temps, se transforme en une nouvelle maison de commune.

L’édifice, à l’abandon, est dans un état avancé de délabrement. Seuls les façades et les éléments présentant un intérêt patrimonial sont conservés. À chaque niveau le bâtiment est surélevé pour offrir la hauteur d’étage nécessaire à sa nouvelle fonction. Cette « élévation » par empilement s’effectue par un procédé aussi prodigieux qu’archaïque, un homme et un cric. Prouesse rappelant que l’action humaine, aussi modeste soit elle, peut parfois déplacer des montagnes (ou un bâtiment).

À l’intérieur un nouveau corps se développe, les planchers se raccordent aux nouvelles ceintures de bois, réinterprétant les plafonds existants par le biais d’un quadrillage de caissons techniques. Un noyau parasismique central organise et distribue les espaces, tout en abritant les services.

La transformation de ce chalet historique invite à une réflexion profonde sur la rénovation du patrimoine. Plutôt que de figer l’histoire dans une restauration d’un bâtiment achevé, le projet propose une transformation vivante, où chaque strate de l’édifice s’affirme et se raconte. Le jeu des façades est une conversation avec le temps : les ouvertures anciennes, même celles modifiées au cours du temps, sont préservées et se voient enrichies de nouvelles percées. Ainsi, l’histoire du lieu est prolongée, l’habitabilité des espaces est améliorée et la nouvelle maison de commune peut s’installer.


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod












Transformation énergétique d’une villa mitoyenne, St-Légier-La Chiésaz

Réalisation - 2019


Situé en lisière d’un coteau boisé de St-Légier-La Chiésaz et d'un quartier de villas jumelles, ce projet de rénovation énergétique s’inscrit sur la moitié de l’une d’entre elles. Faisant écho à sa situation, un dialogue visuel et haptique s’établit entre une nouvelle peau en liège et le crépi existant de sa jumelle, entre le végétal et le minéral, entre le lisse et le rugueux. Une légère résille métallique complète la mue et remplace les parapets en béton préfabriqués qui, sciés, sont réutilisés comme aménagement de jardin.


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod
Crédit photo: Olivier Di Giambattista










Maison et sa dépendance dans les vignes, Vouvry

Réalisation, 2022


S’inscrivant dans un contexte viticole, le nouvel édifice réinterprète les attributs des guérites (petite construction utilitaire vigneronne) et des murs de soutènement qui structurent le paysage. Les socles successifs, façonnés en veilles planches de bois brut, s’ancrent dans la pente et créent des paliers qui jalonnent le parcours.

Sur ce piédestal minéral se dresse un volume léger en bois, une toiture en tôle d’aluminium protège l’ensemble d’une coiffe aérienne. L’utilisation de matériaux brut et l’ensemble de la composition relie l'édifice au terroir et son travail particulier de la vigne. Motif bourgeois emprunté des cures, des volets à chevrons composent des variations de façades au gré des besoins. Une pergola et garde-corps s'agrippent le long du socle à l'instar d'un palissage de vigne.

Sous la hauteur généreuse d’un plafond aux poutres effilée, l’espace de vie s’articule autour d’un meuble central comprenant les différents services. La proportion élancée des grandes portes fenêtres exalte l’atmosphère généreuse du rez-de-chaussée tel un piano nobile. Une petite dépendance, creusée dans la masse d'un mur de vignes, se loge de manière introvertie au sein du site.


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod

Crédit photo: Séverin Malaud et Madeleine architectes
Crédit vidéo: Antoine Béguin












Centre médical et crèche UAPE à Evolène

Concours 2022
1er rang / 1er prix



Extrait du rapport du jury:


Le programme est réparti dans deux bâtiments distincts, le premier, vertical et étroit, s'implante au nord du site, contre le mur de la salle polyvalente, perpendiculairement à la pente. Il redéfinit l'esplanade du parking et complète le complexe scolaire en lui donnant une façade nord orientée vers l'accès principal et le centre du village. Ce bâtiment accueille le centre médical dans ses 2 niveaux supérieurs, accessible directement depuis le parking qui lui est dédié. La salle multi-usages, prolongée par un préau couvert, occupe le rez inférieur, dans le prolongement de la salle polyvalente existante, avec l'UAPE en galerie.

Ce dispositif offre une excellente flexibilité d'usage entre ces deux salles très utilisées par les collectivités locales, avec une nouvelle entrée de plain-pied à ce niveau.

Un second bâtiment horizontal d'un niveau prend place, dans la partie plate du terrain au sud-ouest de l'école. Il accueille la crèche. Sa silhouette basse et sa toiture végétalisée lui permettent de se fondre dans le site et d'offrir un accès et des prolongements extérieurs de plain-pied, ainsi que de bonnes conditions de lumière pour l'ensemble de ce programme.

Par sa volumétrie, son rapport à la pente et sa matérialité, le nouveau bâtiment vertical reprend et poursuit la recherche d'analogie avec les maisons d'habitations d'Évolène amorcée par les architectes qui ont construit l'école, l'inscrivant ainsi dans la continuité du bâtiment qu'il complète, mais aussi de l'histoire et de la culture de la vallée. À l'inverse, le bâtiment de la crèche s'apparente plutôt à une construction utilitaire semblant, au premier abord, répondre simplement à son usage. Une lecture plus attentive des images révèle toutefois une volonté de recherche d'éléments narratifs basés sur la construction et les assemblages, à poursuivre dans le développement de l'expression du projet. Quoi qu'il en soit, les auteurs évitent le piège de la référence littérale à l'architecture vernaculaire et la reprise directe d’élément pittoresque dépourvus de substance.

La dissociation des programmes et l'implantation intelligente des 2 constructions, dont les formes sont adaptées à leurs fonctions et à la topographie, permettent de restructurer le site avec une grande économie de moyens.


Avec Ingphi Lausanne











“Chéri·e j’ai surélevé l’école”


Nouvelle école de la Sallaz, Lausanne

Concours 2024



« Le projet dans l’existant, enjeu considérable et incontournable de l’architecture en ce début de 21e siècle, tant quantitativement que qualitativement, fait l’objet de concours publics, lorsque les conditions le requièrent. » Franz Graf dans l’article « Éloge du raisonnable »

Notre proposition le requiert et se dessine par des interventions délicates développant l’existant et tissant les liens entre conservation et amplification. Partant de la notion de patrimoine bâti comme ressource, de ses spécificités constructives et matérielles, et en s’appuyant sur l’adaptabilité structurelle attestée et déclarée de ses concepteurs, notre proposition est une élévation soucieuse du cadre bâti existant et s’inscrit dans l’esprit de l’ICOMOS traitant de la conservation et l’évolution des biens patrimoniaux de valeur culturelle.

Le projet se décline en deux actes :

  1. L’élévation des bâtiments majeurs existants (classes & gym), comme prolongement de ce qui est déjà là. Cette intervention renforce le cadre du préau paysager et permet de conserver un équilibre du bâti à l’échelle du site en le préservant d’un nouveau volume important sur une parcelle harmonieusement occupée tout en s’adaptant à son environnement en mutation à l’échelle du quartier face à l’émergence d’immeubles de logements de moyenne hauteur en lieu et place de villa urbain.
  2. L’insertion d’un unique socle habité dans le terrain, en retrait et prolongement de la salle de gym. Ce geste se manifeste par l’absence de nouvelle construction émergente. Sa valeur de discret pivot topographique met en valeur le dégagement du belvédère du cèdre sans réduire la surface de préau, préserve la respiration du site et révèle un nouveau lien physique et visuel entre les strates de la cour d’école existante et de la nouvelle esplanade multi-usage.

Le projet dans l’existant et/ou son prolongement se juge par le détail et sa matérialité, faisant appel à d’autres critères que le neuf pour être valorisé. Fondée sur les principes du « Weiterbauen », notre proposition s’est construite dans l’observation attentive du substrat bâti, incarnant la mémoire de sa construction, l’historique de sa conception et l’usure du temps. Toute en retenue, l’intervention sur le site et les bâtiments se veut le prolongement naturel, proche de l’invisible et du non-immédiatement perceptible.


Avec Deschenaux architectes et 2401 ingénieurs civils et environnement








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