Madeleine

architectes epf sia

Madeleine

architectes epf sia








Construction d’un habitat communautaire à Villy

Réalisation, 2022 


À l’extrémité d’une impasse, une maison existante construite par le grand-père de trois petits enfants ponctue la rue de par sa position au centre de la parcelle. Le postulat de départ est simple, ils héritent de ce terrain particulier et souhaitent tous l’habiter.

À la manière d’une démarche participative, la maîtrise d’ouvrage nous convie à plusieurs rencontres, discussions et partages au cours desquels une relation entre mandants et mandataires, entre besoins et réponses, s’interrogent et se confondent. Trois entités, initialement indépendantes, collaborent sur une intension collective et coopérative. La maison existante sera le cœur du projet, le centre de gravité autour duquel orbite les nouvelles unités de vie. Tel un organe vital, elle enferme en son sein les techniques nécessaires au fonctionnement du nouveau corps qui l’entoure. L’étage évidé, témoin de son passé, offre un nouveau lieu appropriable et multiple.

La nouvelle construction décompose son rapport au sol en trois entités minérales distinctes, celles-ci contenant les pièces à vivres et leurs terrasses privatives. À l’étage, l’absence de frontières claires permet d’interchanger les chambres entre les unités à la volonté d’adaptation des familles et de leur évolution. 

Cette ceinture commune relie d’une seule structure en BLC les familles et exprime le jeu des portées et de leur force résultante. L’existant et cette nouvelle construction qui l’entoure, à la manière d’un parergon, agissent et se déterminent l’un et l’autre.

L’interstice, interface entre les mondes privées et communs, présente une déclinaison de dispositifs nécessaire à la compréhension des frontières du vivre ensemble. Passerelles et seuils composent le traitement de ce rapport par le vide.


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod

Crédit photo: Séverin Malaud et Madeleine architectes
Crédit vidéo: Antoine Béguin


 
L’habitat communautaire a été nominé à la Distinction Romande d’Architecture 2023




L’habitat communautaire a reçu une distinction au prix Lignum 2024










“La symphonie des éclairs”


Construction d’un nouveau bâtiment comprenant deux unités d'hébergement et ateliers, et rénovation du parc ouest

MEP 2024, non primé


La proposition redéfinit la Place de la Cité. En réponse à l’avancée de la cafétéria qui délimite la Place à l’est, un creux est opéré dans la partie sud de la galette. De la sorte, une cour est formée, c’est la Cour des Ateliers. Cette dernière est la porte d’entrée du nouveau bâtiment B4 et offre un dégagement arboré sur lequel s’ouvrent les ateliers ainsi que les séjours aux étages supérieurs.

Le nouveau bâtiment agit tel un pivot topographique entre le haut (parc) et le bas (place) du site. Sa volumétrie simple s’intègre dans le tissu bâti de la Cité Radieuse et révèle deux orientations et programmes distincts. La partie ouest du bâtiment s’insère dans le parc et accueille le programme « calme ». Les résidents peuvent ainsi profiter de la tranquillité depuis leur chambre. La partie est s’ouvre sur la Cité Radieuse avec le programme de vie (séjour, salle à manger et espace caméléon).

La façade est composée de deux parties : un socle et une partie haute. Le socle (rez-de-chaussée inférieur) avec une façade minérale composée d’élément de béton de réemploi répond au système constructif en béton armé de la partie inférieure et reprend au mieux les charges contre terres.

La partie supérieure (rez-supérieur et étage) a un système constructif de poteau-poutre et planchers bois. En façade, un système de raidisseurs rappelle cette logique et sert de support aux panneaux d’éternit ondulé à la teinte naturelle, qui répondent au contexte bâti avoisinant. Des avant-toits en éternit rouge ajoutent une touche de couleur à l’édifice en plus d’offrir ombre et privacité aux résidents. La toiture est composée des mêmes éléments d’éternit que la façade.


Avec Atelier Grept (architecte paysagiste), Ingphi (ingénieur civil) et Enerconseil (physique du bâtiment)


Illustrations et habillage: Tassilo











Centre médical et crèche UAPE à Evolène

Concours 2022
1er rang / 1er prix



Extrait du rapport du jury:


Le programme est réparti dans deux bâtiments distincts, le premier, vertical et étroit, s'implante au nord du site, contre le mur de la salle polyvalente, perpendiculairement à la pente. Il redéfinit l'esplanade du parking et complète le complexe scolaire en lui donnant une façade nord orientée vers l'accès principal et le centre du village. Ce bâtiment accueille le centre médical dans ses 2 niveaux supérieurs, accessible directement depuis le parking qui lui est dédié. La salle multi-usages, prolongée par un préau couvert, occupe le rez inférieur, dans le prolongement de la salle polyvalente existante, avec l'UAPE en galerie.

Ce dispositif offre une excellente flexibilité d'usage entre ces deux salles très utilisées par les collectivités locales, avec une nouvelle entrée de plain-pied à ce niveau.

Un second bâtiment horizontal d'un niveau prend place, dans la partie plate du terrain au sud-ouest de l'école. Il accueille la crèche. Sa silhouette basse et sa toiture végétalisée lui permettent de se fondre dans le site et d'offrir un accès et des prolongements extérieurs de plain-pied, ainsi que de bonnes conditions de lumière pour l'ensemble de ce programme.

Par sa volumétrie, son rapport à la pente et sa matérialité, le nouveau bâtiment vertical reprend et poursuit la recherche d'analogie avec les maisons d'habitations d'Évolène amorcée par les architectes qui ont construit l'école, l'inscrivant ainsi dans la continuité du bâtiment qu'il complète, mais aussi de l'histoire et de la culture de la vallée. À l'inverse, le bâtiment de la crèche s'apparente plutôt à une construction utilitaire semblant, au premier abord, répondre simplement à son usage. Une lecture plus attentive des images révèle toutefois une volonté de recherche d'éléments narratifs basés sur la construction et les assemblages, à poursuivre dans le développement de l'expression du projet. Quoi qu'il en soit, les auteurs évitent le piège de la référence littérale à l'architecture vernaculaire et la reprise directe d’élément pittoresque dépourvus de substance.

La dissociation des programmes et l'implantation intelligente des 2 constructions, dont les formes sont adaptées à leurs fonctions et à la topographie, permettent de restructurer le site avec une grande économie de moyens.


Avec Ingphi Lausanne











Transformation d’une maison dans les vignes, Aigle

Réalisation en auto-construction - 2020



Le contexte vigneron du bâtiment existant inspire des qualités spécifiques à la nouvelle intervention. Les murs de pierres intemporels contrastants avec la vigne en perpétuel changement au fil de l’année. 

La nouvelle enveloppe thermique de la maison renforce les ordres horizontaux de la façade en épaississant la partie centrale d’une couche de liège brulé à la flamme vive. Cette technique expérimentale empêche l’oxydation de sa surface et le dote d’une teinte noirâtre.

La spatialité intérieure est reconfigurée pour répondre aux besoins des nouveaux habitants. Les murs de l’étage de vie sont partiellement supprimés, et la notion de pièces avec. Une cuisine sur pilotis est ajoutée à ce système d’inter-espaces. À l’étage, le généreux hall de distribution s’attribue une partie de la fonction de la salle de bain pour les trois chambres à coucher. 


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod

Crédit photo: Olivier Di Giambattista
Crédit vidéo: Antoine Béguin













Maison Partagée à Willancourt, Belgique


La « Maison Partagée » - Un nom qui évoque l’identité du projet autant que son histoire. Cette maison, c’était celle des grands-parents, un lieu de rassemblement de générations autour des casseroles sur le feu et de la soupe dans les assiettes creuses.

Les bâtiments sont comme les êtres humains. Ils naissent et se développent ; ils vieillissent, dépérissent et meurent. Ils exposent une certaine adversité face l'influence des événements et des rencontres. Ils passent de la fraîcheur de la jeunesse à la maturité, atteignant parfois la beauté dans leur vieillesse. Ainsi leur identité n'est pas seulement celle qui leur a été donnée à la naissance ; celle-ci reflète tous les changements, ajouts et influences de leur vécu. De cette vie, il serait irrespectueux d'en effacer les marques pour la travestir d’un aspect immaculé ou d'en figer le processus historique de quelque manière que ce soit.

Partant du principe que le bâtiment le plus durable est celui déjà construit. Par-delà une valeur mémorielle, matérielle, environnementale ou économique ; la ressource essentielle de cette construction découlant d’un patrimoine bâti courant des années 1950 est le simple fait d’exister. Si le partage est l’identité du projet, la maison en est son fondement.

Cette construction est conservée dans son intégrité et purgée du superflu pour accueillir une(deux) nouvelle(s) vie. La « dent creuse » actuelle en sera sa prothèse, assemblées l’une à l’autre par une articulation, la mise en scène du partage et de l’espace intermédiaire comme projet. Cette approche vise à réévaluer les usages et les hiérarchies spatiales afin de renforcer le bien commun.

Ce partage est multigénérationnel. Un logement est inséré dans l’existant de plein pied sur rue, communs et jardin ; Il est destiné pour une personne âgée. Accessible par l’espace multiple, l’étage accueille une habitation familiale, reliant en son sein l’ancien et le nouveau. Au dernier niveau, une chambre d’ami est appropriable au grès d’un monde en mouvement permanent.
 













Transformation d’une ancienne menuiserie en bureau, Vevey

Réalisation - 2017


Au cœur de Vevey, bordant une cour, cette ancienne menuiserie fut transformée en bureau suite à la diminution de l’activité du menuisier. Le local est gardé brut et seules les interventions nécessaires ont étés réalisées : ajout d’un sanitaire et d’une cuisine, remplacement ponctuel des lames de parquets, remplacement des verres par du double vitrage tout en conservant les cadres historiques.

Une étagère en panneaux de coffrages et bâches sépare l’entrée du reste de l’espace tout en gardant un lien visuel entre les deux.


Un projet de Madeleine architectes et François Nantermod

Crédit photo: Olivier Di Giambattista







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